Correspondance. Les lettres et écrits qui suivent, déchirées et ensanglantées, ont été interceptées de diverses factions sur le champ de bataille.
L'attaque des plages de Chrace par EkmuleJe suis Elfinaim, maître des épées de Hoeth ; et je gardais sans problème mon calme devant la marée elfe noire qui arrivait.
Mes yeux perçaient les ombres de l'océan pour apercevoir la véritable menace de la stratégie de nos maudits cousins. Des barges orcs s'étaient mises en avant et s'apprêtaient à déverser une horde de peaux vertes. Mon cri rappela à mes frères qu'ils ne devaient pas flancher et ne devaient plus perdre de temps à monter les élégantes mais dévastatrices balistes.
Dans un fracas énorme, les orcs débarquèrent avec des hurlements de rage et de jouissance. Les carreaux des balistes à répétitions pleuvaient, déchiquetant les orcs comme du papier.
Nos traits gigantesques transperçaient plusieurs corps, faisant voler les viscères et les membres des malchanceux orcs. D'un cri je m'avançais avec de nombreux lanciers et guerriers elfes. Se mettant en position pour recevoir la charge des orcs survivants, la terre tremblait sous nos pieds tellement les ennemis étaient nombreux.
Le choc fut brutal. La mêlée s'était créée et mon expérience ancestrale fit tournoyer mon épée à deux mains à la vitesse du vent. Dansant entre mes ennemis, j'étais porté dans une extase de perfection. Mes coups découpaient tous les orcs dans une lumière azure et rougeoyante. Mes mouvements attiraient la magie dans mes muscles et mon épée les rendait de plus en plus puissants. Chacun de mes coups sectionnaient les orcs et les broyaient dans une pulpe sanguinolente.
Ma dance finie, je vis que le premier assaut avait été stoppé avec succès mais ce n'était qu'une diversion, les elfes noirs et de nombreux orcs avaient réussi à mettre des palissades afin de protéger les renforts qui allaient donner le véritable assaut. On voyait facilement les elfes noirs derrière les lignes orcs qui donnaient des ordres.
Les tirs de balistes étaient incessants. Des orcs impatients continuaient à foncer sur nous. Les chanceux qui avaient survécu aux traits des balistes se faisaient couper en morceaux par mes coups. Un tas de plusieurs mètres se tenait sous mes pieds. Mon regard inquisiteur défiait chaque ennemi d'Uthuan.
Des orcs et des elfes noirs couraient comme ils le pouvaient sur le sable. Les tirs des arcs blancs des fils d'Uthuan massacraient les premières lignes. Les lanciers baissèrent leurs lances pour empaler les premiers fous.
La charge fit voler de nombreux lanciers et des coups de hache firent voler des têtes et les entrailles. Mon épée se lança une nouvelle fois. Un elfe noir tenta de me prendre à revers pour me planter une de leur dague mais ma lame tranchait tout autour de moi. L'elfe noir regarda avec horreur que ses bras n'étaient plus la. Un elfe noirs et deux orcs me menaçaient de leurs lames me faisant reculer de plus en plus. J'étais cerné par les ennemis. Dans un sursaut, je plongeais pour transpercer mon cousin maudit avant de sentir la mort m'étreindre. Une trompette au loin annonçait la charge de mes frères qui arrivaient.
Trop tard pour moi... mais pas trop tard pour Uthuan.
Trouble par SigmarisJ’étais sale, exténué par des jours de voyage éreintants, je devais dégager une odeur innommable et pourtant, elle m’accueillit à bras ouverts, elle m’offrit à manger. Sans que je comprenne comment, je me réveillai propre, dans un lit frais et confortable. Une tenue propre m’attendait soigneusement pliée sur chaise juste à coté de mon sac.
Il me fallait partir d’ici, au plus vite. Je me vêtis et me dirigea à pas vifs vers la porte d’entrée. Elle était dehors, un livre à la main, un sourire qui apparut sur ses fines lèvres. Jamais au cours de ma vie je ne m’étais senti ainsi, mon coeur battait à tout rompre, j’étais tétanisé.
Elle s’approcha de moi, toujours le sourire aux lèvres et me tira par la manche jusque dans le jardin où de délicieux mets nous attendait. Sans opposer la moindre résistance je m’assis et entamai le repas, je ne dis mots, mon regard était fixé sur elle, sur son magnifique visage. Je la désirais, je la désirais plus que tout, je la voulais pour moi, jusqu’à la fin des temps. Le repas terminé, elle me tira jusqu’au lac.
Allongés dans l’herbe, nous nous livrâmes l’un à l’autre, sans rien omettre. Elle parla de son enfance, et de la mort de son mari trente sept ans plus tôt. Je n’arrive toujours pas à comprendre pourquoi j’évoquais la haine de mon père à mon égard, les nombreuses brimades dont je fus victime enfant, mon entrée au service du seigneur Kalek et enfin de ma mission d’infiltration à la cours du roi phénix pour faciliter le prochain assaut sur les terres asurs. J’étais intimement persuadé qu’elle fuirait en entendant cette confession, qu’elle aurait peur de moi, mais il n’en fut rien. Elle me sourit délicatement, et me dit que tout cela n’avait plus d’importance à ses yeux et que seule ma présence à ses cotés comptait. Ses lèvres se pressèrent contre les miennes et nous fîmes l’amour comme jamais je ne l’avais fait de ma vie. Ce fut un moment incroyable, un moment de plénitude absolue. Allongé nu sur l’herbe, un horrible sentiment de détresse envahit mon coeur, je devais parti, je n’avais pas le choix, mes poursuivants ne devaient plus être loin, s’ils m’attrapaient je finirais ma vie dans les geôles de Lothern. Je devais tirer un trait sur tout cela et me priver à tout jamais de ces moments de bonheur. Je me suis habillé sans un mot et nous nous sommes longuement regardés, les yeux emplis de larmes. Avant de partir je m’allongeai près d’elle et l’embrassa une dernière fois, elle se recoucha sur l’herbe, ses grands yeux bleus fixés vers le ciel.
Le bonheur est une chose horrible, malfaisante, il vous fait connaître des joies incommensurables avant de vous accabler d’une intolérable souffrance. Depuis ce jour j’ai juré de ne plus éprouver le moindre sentiment de joie, je hais le bonheur je le hais de ton mon sombre coeur, et je n’aurais de cesse le détruire partout où je le trouverais. Aujourd’hui encore, je suis hanté par la dernière image que j’ai d’elle, allongée sur l’herbe, du sang coulant de sa gorge.
Hymne de l'Ordre de Khaine - Un Disciple partant au combat par SpawnorcanieLes yeux mi-clos, Omareth psalmodiait une prière au seigneur du meurtre, s'échappant une seconde du combat faisant rage en contrebas."Nous sommes les soldats du sang. Bras exécuteurs de ta volonté. Dévoués à l'infinie souffrance qui des râles de nos victimes et du sang des morts, fera jaillir l'écrasante victoire ! Panthère de Fer, accepte notre allégeance ! Leurs morts de nos lames viendront. Pointes d'acier qui dans un fracas infâme, briserons armures, chairs et âmes des impies damnés. Et le murmure d'agonie de tout ces morts à ton oreille, nous procurera la joie éternelle, car ainsi ta vengeance est accomplie, et notre pacte scellé.
Ces ténèbres nocturnes seront les jardins de leur mort, oasis du crime, nuit noire qui d'un sombre linceul recouvrera le corps des victimes de ton jugement. Choisi parmi le sombre peuple, nous agiront dans l'ombre des monarques et des grands pour encore des millénaires. Khaine honore notre allégeance et donne la force à tes plus dévoués fidèles de renverser le cours du temps. Nous sommes le poison qui dans le sang de nos victimes s'est immiscé, et l'omniscience de ta vérité nous guideras vers le chemin à emprunter : celui de ta gloire, celui de la douleur, celui de la souffrance, celui de leur mort."
Arme au poing, le Druchii chargea dans la mêlée... Dans la vallée son cri de guerre résonne par dessus les épées qui dans un sanglant carnage s'entrechoquent. Ses yeux luisent d'un rouge cuivré, terrible et intense. La folie s'en emparé de lui, et lorsque ses terribles globes, rougit par le sang de la haine se posent sur son ennemi, celui-ci sent la vie s'échapper de son corps. Le souffle court, petit à petit, le sang bouillit dans ses veines, son coeur palpite de plus en plus vite, la douleur est insupportable, et lle disciple au milieu de la bataille, savoure ce moment d'allégresse, qui le grandit, qui le fortifie. Il transcende Khaine, atteint les jardins de Morr, et d'un coup de draïch, décapite son ennemi, mettant ainsi fin à son agonie. D'un coup de langue habile, il se délecte des quelques gouttes de sang qui ont éclaboussé son visage, et arme au poing, il retourne au coeur de la bataille, lui le chef d'orchestre du carnage, lui le disciple de Khaine.