[Incorporés] -§ Friedrich -Elrohir -Yvanaëlle §-

[HRP] Désolée pour le nom du post, je sais pas le mettre au complet... mais on veut rentrer dans les rangs même si on n'arrive pas à le mettre ! Désolée pour la longueur aussi... j'ai essayé de faire court, promis ! ^^ Mais la version courte massacrait le texte et ne donnait rien... je suis pas faite pour faire du court J'espère que vous me pardonnerez [/HRP]


Par un bel après-midi ensoleillé, une de ces journées lumineuses où même les choses les plus improbables peuvent arriver, trois personnes franchirent le seuil de l'auberge des Lancettes Croisées d'Altdorf.

Bien que les occupants de l'aubergent soient habitués à voir défiler toutes sortes de gens, y compris les plus incongrus, il fallait dire que ce trio se démarquait tout particulièrement par sa singularité.

En tête marchait un personnage d'allure respectable, qui, à priori, ne choquait ni par son apparence ni par son attitude. Il s'agissait d'un Prêtre de Sigmar d'une cinquantaine d'années au crâne rasé, qui avait manifestement beaucoup voyagé, beaucoup vu, beaucoup vécu. Impression confirmée par l'aspect de son armure, impeccablement entretenue mais qui avait visiblement affronté des lieues et des lieues d'intempéries de toutes sortes, ainsi que par ses mains, larges et rendues calleuses à force de manier sa lourde masse sur les champs de bataille. Etonnamment, le regard de ses yeux bleus était pourtant d'une douceur indicible, et son visage respirait la sagesse et la sérénité.

Non, le prêtre semblait tout à fait correct. Le jeune elfe qui le suivait pouvait aussi à la rigueur paraître acceptable. Il ne devait pas dépasser les 300 ans, donc relativement jeune pour un membre de sa race. Il portait dignement l'armure et la lame traditionnelle des Maîtres des Epées, et dans son visage mince et noble brillait un regard vif, tandis qu'il arborait l'air à la fois sérieux et concentré d'un soldat en service. Bon, cette attitude était sans doute un peu exagérée au vu de l'ambiance détendue de l'endroit, mais il était à peine sorti de l'adolescence, ce jeune elfe aux cheveux blonds impeccablement domestiqués, son armure et son épée n'avaient pas encore perdu l'éclat du neuf, et vu sa formation guerrière, on pouvait bien lui pardonner la volonté farouche qu'il avait dans le regard et ce formalisme un peu raide des jeunes recrues.

Mais là où ce n'était plus, mais alors là plus normal du tout, c'était en ce qui concernait la troisième personne. Il s'agissait d'une toute jeune elfe, à peine une femme. Jusque-là, rien d'exceptionnel. Elle était adorable, mince et fragile comme une fleur des champs, ses yeux violets bordés de longs cils emplis d'une douce lueur qui rappelait celle des étoiles, une rivière de cheveux argentés légers comme des ailes de papillons cascadant sur ses fines épaules avant d'auréoler sa silhouette. Là non plus, rien de si exceptionnel, les jeunes femmes elfe ont une tendance bien connue à se montrer adorables. Non, ce qui choquait, c'était la longue robe ouvragée, brodée, perlée, aux longues manches ourlées de satin, ornée de fils d'or et d'argent, bref, une robe superbe sur laquelle les meilleurs des créateurs elfiques avaient dû passer des heures, qu'elle portait avec tellement de naturel. Une robe d'apparat comme en arboraient les Archimages dans les cérémonies officielles où ils veulent représenter toute la dignité de leur rang et de leur fonction, c'est à dire une robe magnifique, peu confortable, absolument pas pratique et totalement hors sujet.

L'Empire était envahi par la peste et les maraudeurs, menacée par les armées du Chaos, dévasté par la peur et l'horreur, en état de guerre imminente, et ils avaient devant eux une charmante jeune archimage qui se balladait dans les rues, aux quatre coins desquelles résonnaient les appels aux armes, vêtue comme pour une réception mondaine.

L'étrange trio se dirigea vers une table libre, tandis que le prêtre commandait des boissons et que le Maître des Epées promenait sur la salle un regard interrogateur.

- Maître Gotrichter, fit-il finalement en s'adressant au prêtre, êtes vous sûr que nous sommes bien au bon endroit? Cette bâtisse a l'air bien... modeste, pour le quartier général d'une si prestigieuse armée...

- Ce n'est pas un « quartier général », Messire Telemnar, à peine un centre de ralliement, répondit l'intéressé. De plus, ajouta-t-il avec un sourire amusé, l'architecture de cet endroit n'est pas beaucoup plus désagréable que celle de la quasi-totalité du reste de l'Empire...

Le dénommé Telemnar eut une grimace qui en disait long sur son avis concernant les qualités artistiques des architectes de l'Empire. Un discret sourire flotta sur ses lèvres.

- En Ulthuan, nos architectes font des bâtisses travaillées comme des oeuvres d'art... on dirait que les humains, de leur côté, préfèrent se contenter de grossiers assemblages de pierres mal équarries posées les unes sur les autres en un échafaudage brinquebalant, le tout hasardeusement plaquardé d'une bonne couche de mortier... ceci dit, je ne dis pas que la démarche n'est pas intéressante en soi, bien sûr...

- Nous sommes des gens simples, nous aimons le pratique, répondit le prêtre avec un sourire. Mais je promets de parler de vos considérations artistiques aux prochains bûcherons que je croiserai. Je suis sûr qu'ils prendront l'idée très au sérieux.

- N'en faites surtout rien, j'ai bien trop peur du résultat. Vous avez raison, restez pratique. Autant ne pas faire d'art plutôt que de le massacrer..

- Il y a de la poésie dans le massacre aussi, Sire Telemnar...

Les deux hommes échangèrent un sourire amusé. Malgré la différence énorme de contexte, il semblait régner une certaine entente entre les deux guerriers, bien qu'un gouffre, tant en matière de culture que d'expérience, les séparait. Il faut dire qu'il y a toujours eu, quelles que soient les époques et les traditions, une certaine fraternité instinctive entre gens d'armes.

La jeune archimage, elle, ne disait rien. Contrairement au dénommé Telemnar qui faisait beaucoup d'efforts pour ne pas avoir l'air surpris de ce qui se passait autour de lui, ni mal à l'aise dans ce contexte étranger, la jeune femme dévorait tout des yeux avec une curiosité ravie à peine dissimulée. Mais le premier moment de légitime curiosité passé, elle avait à présent une attitude étrange... elle regardait à présent intensément autour d'elle, les yeux vigilants, comme dans l'attente d'un signe particulier.

C'est à ce moment-là que l'incident se produisit.

Tout commença lorsqu'une jeune serveuse portant un plateau avec des verres de vin trébucha en s'approchant de leur table. Messire Gotrichter attrappa la jeune femme par le bras, lui évitant de s'étaler à terre, mais le plateau, pour sa part, valdingua au sol en répendant vin et éclats de verre sur une bonne longueur. La jeune femme s'empourpra et murmura des excuses avant de se baisser pour éponger.

- Non ! N'y touchez pas ! fit soudain la jeune archimage en se levant.

Le ton de sa voix avait été si péremptoire que la quasi-totalité des yeux dans l'auberge se tournèrent vers elle.

- Cela ne peut être qu'un signe du destin, déclara-t-elle d'un ton très sérieux, les yeux fixés sur le sol détrempé.

Les yeux se firent ahuris et quelques ricanements narquois se firent même entendre. Sire Telemnar se leva avec un professionnalisme exemplaire et toisa les moqueurs, ses yeux jetant des éclairs.

- Je suis Elrohir Telemnar, Maître des Epées au service de la Tour de Hoeth, et chargé de la protection de Dame Yvanaëlle Ellynaë tant qu'elle sera sur ce continent. Toute personne lui manquant de respect aura donc à en repondre devant ma lame. A présent, quelqu'un a-t-il une réclamation à poser?

Silence. Elrohir se rassit avec un soupir intérieur. Tout ce qu'il ne fallait pas faire pour accomplir son devoir... à vrai dire, n'eut été sa formation militaire poussée et extrêmement rigoureuse, il aurait lui-même ri de la déclaration rocambolesque de sa protégée. Mais il connaissait à présent assez Yvanaëlle pour savoir que la jeune elfe était très sérieuse... et cela ne l'incitait nullement à rire. Il eut un deuxième soupir et considèra Sieur Gotfried, qui se reservait tranquillement un deuxième verre en attendant l'inévitable discours qui allait suivre.

Et le discours arriva bel et bien. Yvanaëlle s'adressa aux spectateurs, nullement intimidée par leur manifeste incrédulité.

- Je comprends votre scepticisme, fit-elle de sa voix douce et flûtée. Mais laissez-moi vous expliquer.

Elle s'inclina grâcieusement.

- Je suis Yvanaëlle Ellynaë, Archimage de la tour de Hoeth, mais également fervente adoratrice de la grande Lileath, déesse de la Lune et des prophéties. Ma déesse fait souvent don de signes à ses fidèles pour les guider vers le destin fixé pour eux.

Elle désigna le vin à terre, qui s'étendait en une grande tache sombre imprégnant le sol.

- Pour vous, ce n'est que du vin renversé, et c'est effectivement ce que l'on voit au premier abord. Mais regardez plus loin... Tout ce vin rouge qui envahit le sol, c'est le sang qui envahit à présent notre terre... cette terre ancestrale qui toujours fut nôtre, mère de nos glorieux ancêtres, mère de tous ceux qui vivent et respirent sur cette planête, mère de nos futurs descendants qui, un jour, marcheront dans nos pas comme nous marchons dans ceux de nos aïeux ! C'est cette terre qui est maintenant envahie, corrompue, souillée par ces êtres odieux et barbares qui nous menacent à nouveau, faisant couler le sang de notre peuple. Croyez-vous que notre terre puisse indéfiniment boire le sang de ses enfants sans crier vengeance? Croyez-vous que la vie de nos frères puisse indéfiniment être versée à terre et piétinée par des pieds impurs sans réclamer punition?

Tandis qu'elle parlait, une chose curieuse se passait. Tous les yeux étaient toujours braqués sur elle mais il n'y avait plus aucun sourire ironique sur les visages à présent attentifs. La voix chaude et vibrante de la jeune elfe semblait résonner au fond des coeurs avec tous les accents de la passion. La jeune femme aux traits fins sculptés comme une statue d'albâtre, aux cheveux diaphanes entourant ses fragiles épaules d'un voile translucide, cette toute petite femme à l'aspect si frêle et délicat qu'on aurait eu peur de poser la main sur elle de peur de la briser, possédait dans la voix une chaleur qui irradiait d'une énergie ardente. Une voix qui parlait au coeur avec des accents poignants, avec une chaleur qui la métarphosait. Même sa tenue ne semblait plus étrange ou déplacée... Yvanaëlle, le feu brûlant dans ses yeux pâles, s'adressait à un public conquis.

- Croyez-vous que ce soit par hasard que ce signe nous ait été donné, ici et maintenant, précisément dans CETTE auberge où se rassemblent toutes les personnes qui veulent combattre le Mal? Un hasard? Alors que les appels aux armes résonnent à travers le monde entier pour réunir ici tous ceux dont le coeur, comme le nôtre, crie vengeance jour et nuit ? Alors que tous les vaillants combattants que ce monde connaît prennent la route de cette auberge afin de s'engager pour la plus terrible guerre contre le Mal que notre ère ait jamais connue? Alors que notre terre réclame sans fin l'anéantissement de ceux qui la déchirent? Non, ce n'est pas un hasard ! Lileath nous a envoyé un signe, et ce signe nous signifie qu'il est temps d'agir ! Il est temps de demander des comptes ! La sentence est tombée, et elle nous adjure de détruire ces êtres du néant jusqu'au dernier !

Elle désigna la porte de l'auberge.

- Regardez cette porte, regardez-la bien, car de nombreux guerriers la franchiront encore pour rejoindre nos rangs ! L'appel à la guerre ne fait que commencer ! L'anéantissement approche ! C'est à l'appel de la révolte contre le Mal que tous les coeurs droits répondent aujourd'hui ! Ecoutez le pas de nos armées approcher ! De nombreux pieds bottés d'acier arrivent, de nombreux bras cuirassés se rangeront à nos côtés, de nombreuses armes se mettront à notre service, jusqu'à ce que les forces du chaos soient anéanties ! Car c'est pour cela que nous sommes réunis ici !

Les occupants de l'auberge regardaient Yvanaëlle, et malgré eux, à l'évocation des batailles épiques et combats titanesques menés contre le chaos, même les plus sceptiques sentaient leur coeur s'accélérer à la vision de combats menés dans l'honneur aux côtés de valeureux frères d'armes, de champs de bataille sans fin au bout du désespoir, dans une ultime résistance acharnée contre les forces du mal, versant jusqu'à leur dernier souffle le sang noir et impur des monstres venus pour anéantir la lumière et piétiner la terre de leurs ancêtres. De Karaz-A-Karak aux quatre coins de l'Empire, chaque fibre de patriotisme que possédaient les gens présents résonnait d'un son guerrier.

Et les yeux de chacun se fixaient avec émotion sur la porte, comme s'ils s'attendaient à voir entrer à tout instant un guerrier en armure auréolé de gloire, grand et fort, armes à la mains et prêt au combat, venu leur prêter assistance. A cet instant, si un régiment armé jusqu'aux dents était entré dans l'auberge pour s'attabler à leurs côtés, l'assemblée entière les aurait acclamés sans se poser plus de questions. Tout le monde s'attendait presque à voir la porte s'ouvrir et apparaître celui qui, un jour, serait le frère d'armes qui combattrait vaillamment juqu'à sa dernière étincelle de vie à leurs côtés au cours d'une bataille menée avec le dernier désespoir contre les suppôts du mal. Cette simple porte d'auberge était devenu le centre de leurs espoirs, symbole vivant de la résistance contre le Mal, comme un endroit mystique où les combattants du monde entier viendraient se rassembler en une immense armée, attirés par un irrésistible appel résonnant en eux, avant de se lancer tous ensemble dans l'ultime bataille contre le néant. Tous les regards étaient fixés sur elle, brillants d'un espoir retrouvé, brillants d'une excitation farouche, comme dans l'attente du Sauveur.

Et la Porte s'ouvrit.

Tout le monde retint son souffle, les yeux s'écarquillèrent, comme lorsqu'on s'apprête à voir de ses propres yeux un miracle. Même les coeurs s'arrêtèrent de battre l'espace d'un moment où même le temps s'arrêta.

Et le Nain entra.

Il se gratta la barbe...

...émit un bruit non identifiable...

...se dirigea lourdement vers la table la plus proche...

...et commanda deux bons litres de bière avec un clin d'oeil salace à la serveuse au décolleté vertigineux qui le considérait avec des yeux ronds.

Et là, tout d'un coup, tout s'effondra... la gloire, les héros, les combats épiques contre les forces du mal, les frères bataillant côte à côte sur le champ de bataille, les forces du mal anéanties dans un combat désespéré, tout se fracassa dans un cataclysmique effondrement, une débâcle de fin du monde, une apocalyptique et dramatique débauche annihilatrice.

Dans un coin, Friedrich Gotrichter, totalement indifférent au génocide qui venait d'avoir lieu, se resservit paisiblement une troisième bière et remplit charitablement le verre d'Elrohir Telemnar, dont le beau visage se décomposait de seconde en seconde.

En quelques secondes, pour la trentaine de personnes présentes, tout l'univers s'était rétréci à un nain pas très frais qui buvait de la bière dans un silence de Fin du Monde.

Lioudane encore mal réveillé venait d'entrer dans l'auberge sans prêter attention au monde qui l'entourait. Instinctivement, il s'était rendu au comptoir et avait commander à boire à Wilcomb avant de se diriger vers une table libre.

Là, il avait commencé à boire sa première bière. C'est à ce moment là qu'il avait remarqué ce silence pesant. Il avait levé les yeux et constaté que tous le fixaient du regard.

" Quoi ? Vous n'avez jamais vu un nain mal réveillé ? A moins qu'il y ait quelque chose de grave, vous savez bien qu'il faut me fouttre la paix au petit déjeuner non ? "

Sur ce, Wilcomb approcha avec une assiette fumante et murmura quelquechose à l'oreille du nain. Ses yeux s'arrondirent et se fixèrent sur le trio et principalement sur la jeune elfe.

" Fait quérir Dame Aglaranna et le Seigneur Garoc Wilcomb, je pense qu'il doivent être dans les parages..."

Wilcomb monta rapidement à l'étage.
Lioudane piqua une saucisse dans son assiette et saisi sa choppe avant de se diriger vers les trois nouveaux venus.

" Bonjour à vous voyageurs. Certains parmis vous semblent bien loin de chez eux... "

Lioudane s'adressa au prêtre de Sigmar

" Révérend, si vous conduisez ses personnes au palais impérial, vous vous êtes un peu perdu. Le docks ne sont pas un lieu fréquentable pour une enfant vétue d'une parure qui vaux le prix de la moitié de cette cité, surtout par les temps qui courent et avec une escorte aussi légère..."

Se tournant vers la jeune fille

"Wilcomb, l'aubergiste, m'a dit que vous lisiez dans le vin... ca marche aussi dans la bière ?"

Finissant sa phrase, Lioudane regarda dans les yeux le jeune maitre des épées lui faisant face...

Yvanaëlle regardait le nain.

Puis elle regarda la porte.

Puis encore le nain.

Elle ferma les yeux.

Les rouvrit.

Les referma.

Par tous les dieux, c'était bien un nain... elle avait beau l'examiner sous toutes ses coutures, c'était indiscutablement un nain, de la pointe de la barbe jusqu'au haut des sourcils. Pourquoi Lileath aurait-elle envoyé un nain? Comment devait-elle interprêter ce signe?

Mortellement pâle, la demoiselle ne semblait même pas entendre les remarques sarcastiques de son interlocuteur, en proie à une angoisse théologique sans précédent.

Elrohir se leva promptement devant la provocation du nain, une main sur le manche sur son épée. Il se moquait ouvertement d'eux, et cela, il ne pouvait l'accepter. Prenant sa mission très à coeur, réplique sur un ton aggressif et menaçant.

"Il se dit beaucoup que les plus grandes prédictions se font dans le sang versé par les lames elfes. Peut-être voulez vous, nain, que dame Yvanaëlle vous lise votre avenir. Je me ferai la plus grande joie de l'aider à accomplir ses prédictions."

Se calmant légèrement après sa montée de voix, reprend avec moin d'animosité.

"Sachez, nain, qu'il vous est nullement autorisé à nous insulter comme vous l'avez fait."

Le Lion Blanc se leva, pointant le bout de sa lourde hache sous le menton de son frère de sang

" Et sachez, qu'il vous est nullement autorisé de le menacer comme vous le faite "

Le regard du Chracien était Lourd, son imposante carrure en disant long sur son passé

Alanor réagi promptement à l'intervention du prêtre de sigmar

" Soit, je suis Alanor Kemuri, membre de l'Aube Eternelle "

Il brandissait toujours sa hache sous le menton du maître des épée qui fut insolant avec le Maître Lioudane
L'elfe, en désignant son compagnon d'arme nain, dit

" Maître Lioudane, je vous laisse vous présenter "

Devant cet appel à la détente, stressos sortit de la zone d’ombre du fond de l’auberge, rentrant sa flèche dans son carquois. Il aurait décoché une flèche, au bout arrondit, sur le plat de la lame du Maître des épées afin de la briser. Cela, espérait-il, aurait dissuadé ce jeune soldat de faire couler inutilement le sang. Les Hauts Elfes de son rang doivent être guidé par la sagesse et non par l’impétuosité.



Le guerrier Fantôme resta au fond de la pièce pour observer cette jeune archimage au teint de lait. Il éprouvait de la difficulté à côtoyer cette caste, mal à l’aise avec ce fort courant de magie qui émanait de ces êtres, avec la puissance des arcanes qu’ils maîtrisaient.



Mais cette étrange archimage dégageait une aura rarement vu chez une haut-elfe aussi jeune. Son interprétation prophétique supposait une forte dévotion au culte Lileath. Cependant, elle semblait perdue dans ces pensées. Quelque chose la perturbait.



Adossé au mur, les bras croisés, il fixait les trois nouveaux clients de la taverne, portant un grand intérêt à la suite des futurs événements.



Un humain avait repris le contrôle de la situation. Les hauts-elfes ne sont pas de mauvais diplomates, mais leurs côté insulaire ne facilitait pas toujours le rapprochement avec les autres peuples.

Elrohir retira sa main du pommeau de son épée. Son visage montrant une grande indignation. Un nain venait de lui manquer de respect, à lui ainsi qu'à Yvanaëlle. Il avait rarement recu un tel manque de respect par le passé. Mais de plus, qu'un autre elfe pointe son arme sur lui alors qu'il ne faisait de protéger son honneur et celui d'Yvanaëlle, il ressentait cela comme un véritable affront envers lui et sa noble ligné.

"Peut-etre faudrai-t-il déjà que ce maître nain ne manque pas de respect envers les personnes qu'ils rencontre. Cela éviterait que de tels embarras puissent arriver."

La jeune elfe se leva soudain, et posa sa main légère sur le bras de son protecteur.

- Attendez, Messire Telemnar...

Elle s'arrêta et promena son regard sur l'assemblée. Les occupants de l'auberge semblaient un peu tendus, paraissant tous prêts à se lever comme un seul homme, armes à la main, si Elrohir faisait un seul geste menaçant envers le nain. Nains, humains et même elfes surveillaient avec attention les faits et gestes d'Elrohir depuis qu'il avait menacé le nouvel arrivant. La réaction si prompte du Lion de Chrace en était d'ailleurs un témoignage éloquent... ce nain à l'allure si peu conventionnelle paraîssait revêtir une importance toute particulière ici.

Cela ajouté au signe que Lileath lui avait donné (car Yvanaëlle ne doutait pas un seul instant de l'origine divine de cette révélation, même si elle admettait pouvoir se tromper dans son interprêtation), ne faisait que confirmer à quel point ce nain était hors du commun.

- Je pense comprendre la teneur du message que Lileath nous envoie, Messire Telemnar... face au chaos qui nous menace, nous devons abandonner les anciens préjugés et nous concentrer sur la défense de nos intérêts communs contre nos ennemis communs... comme dans les anciens temps bénis de nos ancêtres, quand les antiques rancunes n'existaient pas encore.

Les yeux immenses de la jeune archimage revinrent se fixer sur le nain. La jeune femme s'inclina légèrement selon le salut en usage chez les dames elfes de bonne société.

- Ravie de faire votre connaissance, Maître Nain...

Alanor ne perdait rien de son sérieux, ses yeux continuait de fixer et de porter un regard lourd à ce maître des épées, et sa hache toujours positionnée près de sa gorge

" Et peut être auriez vous pus faire autres chose que de le menacer insolament "

Il baissa son arme, et murmura

" Méfiez vous de toutes tentatives, je vous garde à l'oeil "

Alanor resta à côté du Nain à crète rouge, et ne quittait toujours pas son frère de sang des yeux

" Je te remercie de ton soutien Alanor."

Lioudane fixait toujours le maitre des épées, visiblement d'un calme impassible

" Maitre lame, si vous sortez cette arme, vous aurez effectivement une chance de m'oter la vie. Mais avant de prendre votre décision, sachez que cette vie est d'ors et déjà entre les mains de mon dieu. Ce faisant, vous pouvez tenter votre chance mais vous n'aurez alors pas le loisir de mener à bien la mission que vos supérieurs vous ont confié... car ma tête n'aura pas touché le sol qu'il fait nul doute que la moitié au moins de cette salle vous aura percé d'une lame ou d'un projectile."
Se tournant vers le prêtre de Sigmar

" Révérend, je suis heureux de reconnaitre en vous la sagesse coutumière des membres du clergé de votre ordre. La tempérance est décidément une valeur sure..."

Regardant la jeune elfe

" Ma dame, j'espère que vous n'avez pas interprété mon intervention comme une insulte envers vos dons mystiques. Je voulais simplement vous faire comprendre un fait et voir de quel bois vous étiez tous trois fait... Les atours que vous portez sont d'une beauté à couper le souffle et suffirai à eux seul à payer l'Ost complète d'un comte électeur pendant une saison. Sachez que des personnes mal intentionner pourraient vouloir s'en prendre à vous pour vous dérober cette fortune..."

Lioudane se gratta la barbe, visiblement pensif.

" Vous êtes finement observatrice Damoiselle, ces gens sont effectivement des frêres d'armes et je donnerai ma vie pour chacun d'eux, tout comme il le ferait pour chacun de leurs frêres d'armes. Et ce quelquesoit leur race. On me nomme Lioudane le sans clan. Qu'est ce qui améne donc trois personnes de votre qualité à l'Auberge des Lancettes croisées ? "

"Visiblement non, maître nain."

Elrohir regarda autour de lui et pu remarquer que l'elfe n'etait pas le seul, l'arme à la main, prêt à défendre leur compagnon d'arme.

"Quelle serait mes chances face à une bonne dizaine de personnes et une hache sous la gorge?"

"Aux vus de l'attitude de vos compagnons et du maître elfe à vos côtés, il se pourrait fortement que j'ai eu un exces de zèle et me sois quelque peu emporté. Ceci est un véritable déshonneur pour moi et mon nom. Je me doit de réparer cette erreur."

Empoigne délicatement l'étuis de son épée, la lame toujours à l'interieur, et la présente horizontalement au maître nain.

"Je souhaiterai que nous reprenions la discution là où elle aurait dû commencer. Et pour vous montrer ma bonne foi, je vous fait l'honneur de pouvoir tenir et regarder mon épée. Elle a pour moi la plus grande des importances."

Lioudane sourit à l'elfe

" Comment auriez vous pu savoir qu'un elfe prendrai la défense d'un nain alors que nos deux peuples s'ignorent royalement dans le meilleur des cas et s'affrontent dans les pires... "

Posant les yeux sur la grande lame que lui offrait le maitre des épées.

" Je sais ce que cette arme représente pour les votres, maitre lame et ce geste me suffit. Rangez-la et offrez-moi plutot une bonne bière. Je suis toujours un peu grognon lorsque que je n'ai pas bu ma ration du matin... "

- Bonne idée, fit Friedrich en souriant.

Il désigna la table désertée et les chaises à côté de celle-ci à Lioudane et Alanor.

- Prenez donc place, je vais nous commander cela.

Il fit signe à la serveuse et commanda de la bière en abondance pour tout le monde.

- Pour répondre à votre question, Maître Lioudane, notre destination n'est pas le palais impérial, mais comme l'a dit de façon si... poétique Dame Ellaynë ici présente, le but de notre présence ici est de combattre le chaos, et nous avons entendu l'appel aux armes lancée par l'Aube Eternelle. Nous nous sommes donc rendus en ce lieu pour quérir plus de renseignements à ce sujet.

Yvanaëlle s'assit à l'invitation de Friedrich, et considéra pensivement sa longue robe tandis qu'elle la drapait élégamment en s'asseyant. A la tour de Hoeth, tout le monde portait ce genre d'atours... bon, pour être honnête, pas tous les jours, c'est vrai... mais comme elle voulait se rendre sur le continent humain dans toute la dignité de sa fonction d'archimage, elle avait tenu à porter une tenue qui reflétait cet état de fait... elle se rendait à peine compte maintenant du contraste qu'il y avait entre ses habits à elle et ceux que portaient le reste du continent... mieux valait sans doute tard que jamais.

Mais les pensées de la demoiselle ne restèrent pas longtemps fixées sur un sujet aussi trivial. L'esprit fantasque d'Yvanaëlle avait trouvé amplement matière à inspiration dans les évènements survenus depuis l'entrée aux Lancettes Croisées.

Laissant les hommes discuter des éléments d'ordre pratique, elle se contenta d'écouter, tout en observant avec grand intérêt Lioudane, à présent convaincue qu'il s'agissait d'un personnage d'une extrême importance. Elle avait vu très peu de nain au cours de sa vie, et l'entrée en matière dont avait bénéficié celui-ci avait fait forte impression à son jeune esprit un peu trop imaginatif. Surtout que la jeune archimage était une fervente adoratrice de Lileath, et qu'elle était à présent intimement convaincue que tout ceci relevait du destin...

Elle laissa ses yeux parcourir l'assemblée qui se remettait déjà à ses activités premières, imprimant chaque détail dans son esprit, et observa également avec attention Alanor, qui, outre son attitude qui témoignait de sa qualité de guerrier expérimenté et sans doute très dangereux, s'était présenté comme un membre de l'Aube Eternelle...

Décidément, la demoiselle était ravie de la tournure que prenaient les évènements. Plus que jamais, elle était certaine que se jouait ici l'avenir du monde entier !

Bien sûr, c'était sans doute en faire un peu trop, mais Yvanaëlle ne connaissait pas le sens de la mesure...

Suite à l'incitation de Friedrich, alanor répondit calmement

" J'apprécie votre offre, mais je préfère rester debout "

Wil, Regarda alanor et lui murmura quelque chose ... au bout de quelques secondes Alanor répondit qu'il n'avait ni faim ni soif ...

Elrohir ne commandit qu'un simple alcool doux elfe après avoir ranger son épée sur son dos. Il etait encore, à cette heure ci, en plein millieu de la journée, il ne pouvait se permettre de prendre un alcool trop fort qui pourrait nuire à ses capacités, aussi bien physiques que mentales. Il sirota tranquillement son verre, le visage sérieux, attendant son tour pour parler et se présenter comme il est de coutume.

En même temps d'écouter attentivement la conversation qui se déroulait à leur table, il regardait tout ce qui l'entourait avec le plus grand intérêt. Analysant brievement toutes les personnes qui se trouvait dans l'auberge des Lancettes Croisées, examinant tout les recoins de la batisse, prenant en compte tout ce qui etait elfiquement possible. Il ne devait rien laisser au hazard. Ce qui 'etonna le plus, mais ne le montrit pas, c'est que toutes les personnes ici présente etait de races, de clans et de familles différentes, mais tous etaient réunit pour défendre la même cause, laissant de côté leur anciennes querelles. Peut-être devrait-il prendre plus exemple sur eux.

Wilcomb veniat d'avertir Aglaranna dans ses quartiers, aolrs qu'elle parcourait un grimoire ancien. L'Aubergiste semblait tendue et lui avait expliqué rapidement la situation.

Aglaranna s'apprêta et descendit les marches avec sa grâce coutumière.

La première chose que remarqua Aglaranna fut un usage très récent de haute magie. Les vents magique en étés encore perturbés. Ses yeux se fixèrent sur une frèle jeune femme, vétue d'atours de cérémonie. Cela la ramena de nombreuses années en arrière, lorsqu'elle avait été présenté au Roi Phoenix et que ses talents avaient été découvert tardivement. Elle avisa aussi un maitre des épées et compagnie un peu plus suprenante, un prêtre guérrier Sigmarite.

Elle Approcha de la table et perçu alors les premiers signes de tension. Cela se voyait plus particulièrement dans la raideur d'Alanor et du maitre des épées qui faisait face à Lioudane.

Aglaranna passa à coté d'Alanor, tout en lui mettant la main sur l'épaule en signe de détente et s'arrêta à proximité de la table. Son regard ne quitta pas la jeune elfe.

Aglaranna inclina la tête en direction des nouveaux venus en guise de salut

- "Bonjour à vous nobles voyageurs. Soyez les bienvenu en ces lieux. Je suis Dame Aglaranna Aeslyn Aenor, fille de la noble maison Aenor et Archimage de Saphery. "

Se tournant vers Lioudane

- " Maitre Lioudane, vous avez requis ma présence ? Que puis-je pour votre service ?"

vionixor quand a son abitude regarda de loin la venue de deux de ces confreres elfiques venue de lointaine contré d'ulthuan en pensent encore le jour de sa venue dans la demeure de l'aube éternelle .... nos effectif commence a monté mais je ne ces si cela ne suffira a contré la vague qui deferle a l'ouest sombre et rouge le ciel se dresse dans tres peu de temp l'aube devra choisir sa croissé et l'elfe sera impatient d'aller se battre encore une fois avec ces alliés d'aujourdhui.....

[HRP] Tout l'aube squatte altordf ou quoi? :p Vous avez laissé le QG aux skavens? :p[/HRP]

Yvanaëlle était absorbée dans sa contemplation des occupants de l'auberge quand Aglaranna entra dans la pièce, mais elle sentit directement sa présence à travers les fluctuations des vents de magie, et elle tourna les vivement ses yeux clairs vers la nouvelle arrivante.

La jeune elfe ne s'attendait pas à voir arriver une de ses congénères Archimage... même si la noble Haut Elfe avait manifestement déjà une maturité et un statut qu'Yvanaëlle était encore loin d'avoir.

Charmée autant par l'allure noble et grâcieuse d'Aglaranna que par la puissance qui émanait d'elle, sans compter cette aura paisible qui semblait l'entourer comme d'un voile, la jeune Yvanaëlle dévorait des yeux l'Archimage.

Elle brûlait d'envie de se présenter selon les usages en vigueur chez les mages, mais comme Aglaranna s'était adressée à Lioudane, ca aurait été plutôt malpoli et elle ne voulait pas paraître non honorable devant son aînée.

La demoiselle retint donc son impatience...

Lioudane fut soulagé de voir l'Archimage arrivée car elle n'avait pas son pareil pour calmer les passions... Mais il savait qu'elle s'emportait parfois très viollement, surtout face à Borgir et aux autres membres de l'inquisition...

" Bonjour Dame Aglaranna. Effectivement, à la vue de ces trois personnes et de mon humeur matinale des plus bougonne, j'ai pensé que votre présence pourrait être bénéfique pour ne pas dire appaisante... "

Lioudane sourit à la belle archimage et reporta son regard sur les trois arrivants


" Révérend, vous me disiez à l'instant avoir entendu l'Appel aux armes de l'Aube Eternelle et quérir des renseignements sur cet ordre pour le moins énigmatique ... Et quel genre d'information pensez vous obtenir en ce lieu... après tout ce n'est qu'une taverne pleine d'aventuriers sans le sous à mes yeux ..."


Lioudane scruta la salle des yeux et vis plusieurs membres de l'ordre rire sous cape. Grotil pour sa part manqua de regurgité une partie de sa bière, en entendant ses propos...

Friedrich partit d'un grand éclat de rire.

- Une taverne remplie d'aventuriers fort bien armés je trouve... et une taverne où j'ai rarement vu un tel nombre de sangs mêlés... où un elfe réagit au quart de tour pour défendre un nain... et où une...

Il leva la tête en direction de la nouvelle venue,

- ...une grande Archimage répond à la requête de présence d'un nain... de plus pour lui demander si elle peut lui offrir un service !

Il seccoua la tête, amusé.

- J'ai connu de nombreux elfes qu'il aurait fallu torturer à mort pour ne serais-ce qu'adresser la parole à un nain...

Un sourire encore plus grand illumina son visage.

- Maître Lioudane... si nous nous trouvons ici en présence d'une bande sans le sou... je me demande bien de quoi doivent être remplies les garnisons de soldats de l'empire...

Il fit un clin d'oeil entendu et avala une bonne lampée de bière.